Après la morosité, l’exaspération ?!

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Pas besoin d’être très versé dans l’art de la prospective pour anticiper un bilan 2024 des négociations à l’Ucanss dans la teinte gris sombre. En effet nous ne nous faisons plus d’illusion - après le vent de panique qui a gagné les prétendus gestionnaires de nos finances publiques au mois dernier - sur :

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• la possibilité d’un mini coup de pouce pour la valeur de notre point d’indice d’ici la fin d’année

• l’issue d’une révision de la part employeur du titre restaurant pour la porter au plafond légal

• un financement des nouvelles classifications permettant un gain de pouvoir d’achat immédiat, un minimum au-dessus du symbolique !

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Pourtant l’argent public, direct ou indirect, ne manque pas pour calmer, même par anticipation, les troupes au pouvoir de blocage bien connu, reconnu, voire revendiqué, comme à la SNCF, à l’hôpital, à la RATP ou dans les forces de l’ordre.

Aurions nous tort alors de ne pas nous positionner nous aussi en rentiers du service public n’hésitant pas à prendre la casquette de rançonneur ?

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Nous sommes cornaqués par des fonctionnaires qui comparativement sont souvent très loin du niveau de productivité de notre institution :

+ 21% pour leurs effectifs depuis 2000 ( 5 700 000 désormais),

-21 % pour le régime général (et ce malgré l’intégration du RSI).

Jusqu’où cette farce cynique et grandiose va-t-elle nous mener ? Au démantèlement de la sécu en la réservant aux plus pauvres ? Sa fonctionnarisation ? Non, car alors notre productivité tomberait rapidement à leur pitoyable niveau… A une privatisation par sous-traitance ? Pourquoi pas, car alors il y a du fric à se faire pour les initiés. Bref, notre horizon professionnel est délavé.

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Cependant , en tant que syndicat toujours responsable et constructif nous ne souhaitons pas voir les salariés de la sécu adopter la même mentalité que nous dénonçons vertement. Mais l’exaspération peut déboucher sur de l’imprévisible. La tutelle en a-t-elle conscience ? Pour notre part nous resterons cohérents et lucides, en différenciant les sujets : s’il nous est proposé une revalorisation du titre-restaurant pour augmenter la part employeur nous signerons ; mais nous ne signerons pas en dessous du plafond, estimant qu’une proposition encore en retrait serait une marque de mépris.

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